Dans un effort pour améliorer la sensibilisation et l’éducation autour des problématiques de santé au sein de la communauté LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexués), l’ONG Secours Social a organisé une session de formation sur le programme "Santé pour Tous / LILO". Cette formation s’est tenue du lundi 9 au mercredi 11 décembre 2024, au Foyer Jeune Viateur à Bouaké.
L’objectif principal de cet événement était de
sensibiliser les journalistes ainsi que les leaders religieux et communautaires
aux enjeux de santé publique touchant particulièrement les personnes LGBTI+. En
effet, ces dernières, notamment celles qui ne bénéficient pas du soutien de
leur famille ou de leur communauté, sont souvent confrontées à des problèmes de
santé mentale liés à la stigmatisation et à la discrimination.
« Nous sommes tous égaux. Il faut arrêter de juger. Être gay, ce n’est pas
quelque chose qu’on achète au marché ; être transgenre, ce n’est pas quelque
chose qu’on achète au marché », a-t-il précisé avec conviction.
Le rôle des journalistes, en tant que vecteurs
d’information et d’opinion, a été mis en lumière. Ils jouent un rôle crucial
dans la transmission d’une information juste et équilibrée sur les droits des
personnes LGBTI+ et sur les questions de santé publique. Rash N’GUESSAN,
représentant le président du conseil régional de Gbêkê et ancien agent de la
RTI et participant à cette formation, a partagé ses impressions :
« Nous avons exploré un univers qui nous était jusque-là très hostile, faute de
vision et de communication. Ce sont des personnes comme nous, qui ont
simplement décidé de vivre leur vie. À l’issue de cet atelier, on comprend
qu’il n’y a aucune raison de les condamner. »
En plus des journalistes, les leaders religieux et
communautaires ont été appelés à jouer un rôle essentiel dans la lutte contre
les discriminations. En tant qu’influenceurs au sein de leurs communautés, ils
ont le pouvoir de promouvoir des messages d’acceptation et de tolérance. Le
programme a inclus des discussions interactives, des études de cas réels, ainsi
que des interventions d’experts en santé publique et en droits humains.
En clôture, M. GNIZAKO Lago Lucien a exprimé sa
gratitude envers les participants et a insisté sur l’importance de poursuivre
ces efforts au niveau national :
« Ce que nous faisons ici est un premier pas, mais il est crucial que ces
initiatives se multiplient. Chaque communauté a besoin d’ambassadeurs de paix
et de santé inclusive. Ensemble, nous pouvons bâtir une société plus juste et
équitable pour tous. »
Cette formation s’inscrit dans une série d’initiatives
lancées par l’ONG Secours Social pour promouvoir la tolérance, l’égalité
et l’accès équitable à la santé. L’organisation espère que les acteurs formés
deviendront des porte-parole actifs du changement dans leurs sphères
d’influence.
Ferdinand Konan